I- Notions botanique des herbes à gazon
Les plantes de gazon se composent de feuilles, de tiges et de racines qui proviennent des semences ou bien de la propagation végétative des plants. Le gazon appartient au groupe des plantes monocotylédones où les graines possèdent une plantule à une seule feuille (monocotylédones). Le pissenlit appartient aux dicotylédones où la plantule à deux feuilles.
La morphologie des herbes à gazon est revue par un autre formateur dans un cours de laboratoire. Ce chapitre explique brièvement quelques notions de botanique des herbes à gazon.
Les tissus du méristème situés dans plusieurs régions du plant sont responsables de la division des cellules et par conséquent de la croissance du plant. La couronne est la région du méristème la plus importante du gazon car elle initie la nouvelle croissance. La couronne est située à la base du plant, tout près de la surface du sol. Cette couronne joint la tige, le feuillage et les racines.
1- Le système racinaire
Après la germination de la semence, la radicule produit des racines primaires qui restent actives pendant 6 à 8 semaines de la date de germination. Les racines secondaires commencent à se développer après 2 à 3 semaines de la germination. Les racines secondaires soutiennent le plant dans le sol.
La vie des racines secondaires est de 6 mois à 2 ans. Les racines primaires qui restent actives pendant 6 à 8 semaines de la date de germination. Les racines secondaires commencent à se développer après 2 à 3 semaines de la germination. Les racines secondaires soutiennent le plant dans le sol.
La vie des racines secondaires est de 6 mois à 2 ans. Les racines initiées à l’automne vivent plus longtemps que celles initiées au printemps. Celles du printemps vivent plus longtemps que les racines de l’été. L’initiation des racines est au minimum durant les températures élevées de l’été. Certaines racines meurent durant les mois de chaleur (juillet et août). La meilleure période d’initiation et de développement des racines est durant les températures de 13° à 15° C (printemps et automne). La température optimale pour la croissance des racines est plus petite que l’optimale de celles de l’ensemble aérien (16° 24° C).
Les racines n’emmagasinent pas suffisamment d’hydrates de carbone. Ce sont essentiellement les tiges, les rhizomes et les stolons ont un diamètre plus grand que celui des racines. Pour cela, ils peuvent garder plus d’hydrates de carbone que les racines.
Les facteurs défavorisant la croissance des racines
- Une température de sol très élevée.
- Un sol de pH < 5,0 (acide).
- Un manque d’oxygène dans le sol.
- Un sol compact
- Un sol humide
- Une concentration élevée de sels solubles dans le sol.
- L’utilisation de certains pesticides.
- Une tonte courte et fréquente.
- Une fertilisation excessive en azote surtout à dégagement rapide.
- Un sol déficient en potassium et en phosphore.
- Une couche de feutre épaisse.
Les facteurs stimulant la croissance des rhizomes et des stolons
- Des réserves suffisantes en hydrates de carbone.
- Une tonte fréquente et à hauteur régulière selon l’herbe à gazon.
- Des journées longues.
- Une intensité de lumière élevée.
- Un apport adéquat et l’utilisation des sources d’azote à dégagement lent.
L’ensemble aérien : les facteurs stimulant le tallage
- Une tonte régulière et fréquente
- Une concentration d’auxine adéquate dans le plant. L’auxine est une hormone végétale qui régularise la croissance du gazon.
- Un gazon ayant une capacité de photosynthèse élevée et des réserves suffisantes en hydrates de carbone.
- Une température basse. Le tallage est plus fréquent au printemps et à l’automne. Il est au minimum durant la sécheresse, les températures très basses et très élevées.
- Une journée courte.
- Une intensité de lumière élevée.
L’interrelation entre l’ensemble aérien et le système racinaire
Il existe une coopération entre l’aérien et le racinaire. Le racinaire absorbe l’eau et les éléments nutritifs du sol et les met à la disposition de l’aérien. L’aérien, de son côté, produit les hydrates de carbone qui servent comme nutrition à l’aérien et au racinaire.
Les régions de croissance active (méristème) de l’aérien produisent les hydrates de carbone produits avant que le racinaire puisse prendre sa part. Donc le racinaire est servi en premier et aura une croissance aux dépens du racinaire.
Pour une bonne croissance du gazon, le ratio de l’aérien au racinaire doit être A/R = 1/3 par poids sec. Autrement dit, la masse des racines doit être 3 fois plus grande que celle de l’aérien. Ce ratio de A/R = 1/3 est affecté par :
- Une température trop élevée ou très basse de l’optimum de croissance ;
- Une tonte courte et fréquente ;
- Des apports d’azote élevés ;
- Une intensité de lumière insuffisante.
2- La photosynthèse
C’est la synthèse (formation ou production) de matière organique réalisée par le gazon dans les parties vertes. Cette synthèse se fait à l’aide de l’énergie lumineuse (soleil) en se servant de l’eau, du gaz carbonique et des minéraux pour produire des substances organiques qu’on appelle les hydrates de carbone servant comme alimentation au gazon. L’eau est absorbée du sol par les racines. Le gaz carbonique pénètre le feuillage par les stomates.
Les tissus verts du gazon contiennent des cellules ayant des chloroplastes qui transforment la lumière solaire en énergie. Les hydrates de carbone résultant de la photosynthèse sont utilisés immédiatement par le gazon ou bien sont entreposés dans plusieurs parties du gazon pour être utilisés plus tard.
La photosynthèse produit aussi de l’eau et de l’oxygène. Une partie de l’eau se dégage du gazon dans l’air sous forme de vapeur selon l’adéquation suivante :
3- La respiration
C’est le contraire de la photosynthèse où les hydrates de carbone sont décomposés pour fournir une énergie que le gazon utilise pour la croissance de ses tissus. La photosynthèse se fait essentiellement dans le feuillage. La respiration se fait essentiellement pour obtenir de l’énergie. La respiration est très importante à la survie du gazon mais en même temps elle est une perte au gazon car cette énergie dégagée de la décomposition des hydrates de carbone est perdue comme chaleur durant la respiration.
Lorsque le taux de photosynthèse est plus grand que la respiration, il y a croissance de tissus. Par contre, lorsque le taux de photosynthèse est plus petit que la respiration, la croissance du gazon ralentit pour quelques temps. Finalement lorsque photosynthèse diminue beaucoup ou bien cesse, le gazon est presque dormant. A ce moment-là, une petite quantité d’hydrates de carbone est décomposée par la respiration. Ce ralentissement de respiration aide le gazon à survivre les conditions dures de l’environnement. Par conséquent, les feuilles jaunissent et la croissance du gazon cesse.
Toutefois, le gazon reprend sa croissance active au fur et à mesure que les conditions favorisant la croissance s’améliorent. A noter que certaines conditions excessives de températures élevées ou basses, de sécheresse … peuvent même faire dépérir le gazon.
L’accumulation des hydrates de carbone est maximale lorsque les feuilles et les tiges croissent lentement durant une période où la photosynthèse est active. D’autre part, le maximum de perte d’hydrates de carbone a lieu lorsque la croissance de l’ensemble aérien et le taux de respiration sont actifs. Le gazon utilise une quantité de ses réserves en hydrates de carbone pour se rétablir d’une maladie, ou d’un stress (température, sécheresse, ombrage …) pour cela, le gazon qui possède suffisamment de réserves en hydrates de carbone est plus résistant aux maladies et aux stress que celui qui en manque.
Les facteurs affectant la production d’hydrates de carbone dans le feuillage
1- Le maximum d’hydrates se produit quand la croissance de l’ensemble aérien est relativement ralentie
2- Le maximum d’hydrates se forme dans une intensité de lumière élevée
3- Le maximum d’hydrates s’accumule durant l’automne quand le feuillage croit lentement tout en étant en bonne santé.
4- Toute pratique culturale ou condition de l’environnement stimulant la croissance de l’ensemble aérien réduit les réserves en hydrates de carbone : tonte courte, irrigation, température élevée, azote excessif…
II- Caractéristiques des principales espèces
Le pâturin annuel de croissance procombante pourrait se propager par des stolons. La feuille du pâturin annuel a une partie ondulée. La couleur naturelle du pâturin annuel est vert pâle, lequel ne se marie pas bien avec l’agrostide traçante ou bien le pâturin des prés.
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